vendredi 29 janvier 2016
jeudi 28 janvier 2016
Carnet 3 - Bucuramanga et spectacle
Carnet
3 - Bucuramanga
PS: demain Vendredi 29 janvier, direct sur "Allo la Planète" avec Eric Lange, et toute son équipe (Sandrine l'Espagnole). Entre 16h et 17h. C'est une excellente émission pour ceux et celles qui rêvent de partir sans s'encombrer des "Oui mais"...
https://www.facebook.com/AlloLaPlanete/
+ Radio Outre Mer et ce sera par la suite en Podcast
http://www.la1ere.fr/emissions-radio/allo-la-planete
A demain chez vous sur les ondes internet!
« Après Bogota, c’est la
cinquième ville la plus importante de la Colombie », me précise Albeiro
Vargas, accompagnée de Maria Clara, qui se font un plaisir de me faire visiter
Bucuramanga en voiture.
La vie en Colombie de manière générale, bouillonne, et ici, davantage colorée,
sonore, musicale. Il n’y a pas d’heure pour déjeuner, dîner, souper. Pour
déguster un jus de fruits frais « con leche ».
Le soir, vue d’un des quartiers
culminants, « Bucu » s’installe doucement, dans un grondement
lointain, et se love sur des kilomètres de lumières.
L’aéroport, le pont, la
tour Gratte-Ciel, le centre commercial sont aux couleurs de l’Arc-en-ciel.
Bucuramanga. Fin de marché. |
D’en
haut, tout est calme. La fraîcheur et le silence me changent de la vie
trépidante du centre. Car demain matin, ce sera une autre atmosphère qui
m’attendra sur mon Tigre Bleu, avec la « gazoline » plein les
narines. Klaxons, fumées noires des pots d’échappements, les
embouteillages : le rituel des chauffeurs de taxis jaunes, de bus, de
moto… C’est là tout l’inconvénient d’être de passage dans la cinquième plus
« grosse ville » du pays.
Fondation
Albeiro Vargas
Albeiro Vargas, à l’âge de 12 ans,
retrousse ses manches et décide d’agir en faveur des personnes âgées de son
pays. En Colombie, ne comptez pas sur la sécurité sociale et ne cherchez pas
les maisons de retraite. Albeiro se fait connaître en France. Il obtient l’aide
d’une association basée dans le Sud Ouest et monte une fondation. Celle-ci
accueille les « ancienos y ancienas » dans des centres adaptés et
leur apporte les soins nécessaires, un confort et de l’humanité !
Aujourd’hui, il existe deux centres
autour de Bucuramanga, et Albeiro a étendu son action auprès des enfants des
quartiers difficiles. Maria Clara est directrice de l’un des deux où je
passerai deux nuits puisque c’est pour cette fondation que je ferai lundi 26,
ma première en espagnol et que Tigre Bleu deviendra « Tigre Azul ». (Vous trouverez les coordonnées de la fondation un peu plus bas)
Une
journée, deux prestations, un public chaleureux à l’oreille musicale
Il m’a fallu douze jours pour créer
les contacts et jouer le spectacle. Enfin, je vais tester mon vocabulaire en
direct et improviser, ça j’adore. Au programme : Pedrito perdito en la
selva (forêt/ jungle). Musique Cumbia pour l’entrée, chansons personnelles à la
guitare et percu rythmique sur le vélo, humour visuel. Durée 30 minutes. On
verra…
Le public réagit différemment de
celui du Vietnam, du Cambodge ou de la Birmanie. Ici, dès les premières notes,
le public démarre au quart de poil en RYTHME. Tous âges confondus, ça tape dans
les mains, ça chante et le tout : sans sonner faux.
Si je balbutie au final un
« Muchas gracias, hasta luego », l’un des animateurs du centre me
répond, au micro : « Hasta pronto, nuestra casa es la tuya. Bienvenido
en la fundacion. » Et toute la salle d’applaudir et de pousser des
« wooooohhaaaaaa ! »… Je n’étais pas très à l’aise.
Après tout, c’est juste un « PasSage » et c’est tout. La fête
s’est poursuivie dans une ambiance incroyable, tous les prétextes sont bons pour
chanter et danser.
Je les ai laissés tranquille, pour
aller au Pedro-pressing : mon lavabo, mes mains, du shampooing et de l’eau
chaude. Le tout sera propre et sec pour une prochaine.
Remerciements de l'équipe de la Fundacion de Albeiro:
¡¡Gracias, Peter!! El pasado lunes tuvimos el privilegio de recibir la visita de Peter, quien vino desde Francia para compartir una descomunal presentación cargada de espontaneidad, humor y arte. Peter, acompañado de Tigre Azul y Linda, nos regaló un momento de diversión en el que disfrutamos de cada pincelada de su puesta en escena. Merci, Peter!
Pour conclure : artistes voyageurs, si vous
passez par la Colombie, vous pouvez faire un crochet par chez eux. C’est le
voyage en partage. Le spectacle en passage.
Les contacts :
Prochaine
étape : Santa Marta, la cote
Je veux me remplir les poumons d’air
marin, sentir l’iode. L’océan me manque. Je quitte Bucuramanga pour Santa Marta, Carthagena et Medellin, avec l’objectif
de jouer le spectacle et l’améliorer. Parler, parler pour un oui ou pour un
non.
Hasta Luego !
Détails techniques concernant
Tigre Bleu :
Tout roule. J’ai testé les chambres
à air colombienne : résistance jusqu’à présent aux nids de poules. Je me
suis vite débarrassé des anciennes. Je me suis équipée d’une nouvelle pompe.
Les nouvelles sacoches « Vaude » sont pratiques, solides et je les
trouve plus esthétiques que les précédentes.
Détails techniques du
spectacle :
La guitare que j’ai achetée à Bogota
est une casserole. Et encore : je ne peux rien faire chauffer à
l’intérieur ! Elle se désaccorde vite, sonne comme pelle sur laquelle on
aurait tendu des cordes métal. L’embout du câble Jak s’est tordu durant le
voyage. Inutilisable. Je me débrouille.
Détails techniques concernant
l’oreille :
Elle se familiarise aux
particularités colombiennes : les « ll » se prononcent parfois
« dj », etc… Sinon, j’espère un jour pouvoir parler sans avoir à
ouvrir un dictionnaire le soir pour comprendre enfin ce qu’on m’a raconté
réellement.
J’espère que tout va pour vous. A la vôtre!
jeudi 21 janvier 2016
De Bogota à Chocanta
Viva Columbia! VIVA COLUMBIA!
Viva Columbia! Viva... PsshhhhhhhhhiiiiiiiiiIIIIIIIIIIIIIIII....
Il fallait bien que ça m’arrive, je sais qu’on
m’attend pour ça. Alors je l’ai fait sans regret, je me suis jeté dedans
volontairement : le nid de poule. C'est aussi pour l'histoire d'apprendre à réparer son pneu sans
l’attirail technique. Car j’avais oublié à l’hôtel le petit matériel de réparation du bon
cycliste, à part les rustines et la colle. Eh bien ! Sachez qu’une pompe à
vélo peut servir de démonte-pneu. La « chambre à l’air » sortie du
pneu gisait sur le bas côté de la route tel un boyau fumant. L’entaille était
de 5 cm : la poule avait eu les dents longues…
A part ça, tout roule, la Colombie
me séduit par les sourires et la discussion facile. Tous les prétextes sont bons
pour discuter : un pneu éclaté, une pompe cassée, une chambre à air foutue…
Je potasse, je bachote et je déverse mon vocabulaire appris la veille, au hasard.
Dans les magasins, les cafés, les restaurants, je balance et je juge à la mine
de mon interlocuteur. La méthode est radicale même si je passe pour un pauvre « francès »
qui baragouine. Je persévère. Le colombien est un des pays où l’espagnol est
parlé de façon distincte. C’est une langue latine, et je me suis débrouillé en
Asie pour demander à manger. Je me jette à l’eau : un poulet ? Un
pollo. La serveuse m’apporte la carte. Je commande fièrement du poulet:
- Pollo !
- Pollo, con… ?
- Pollo con… - du riz, en anglais, rice. Si, un pollo con…
Rizo ? ».
Voilà, ce sont les débuts. Je progresse!
Voilà, ce sont les débuts. Je progresse!
La musique : Les ambiances sonores sont vitales
ici. La musique : la joyeuse Cumbia, popularisée en France dans les années
80 par une Pub sur le café. Ici, en Colombie, c’est le rythme national :
chaleureux, dansant, généreux.
Question pollution à Bogota: polluée, moins qu’à Rangoon. A tel
point que je me suis demandé si je n’étais pas en train de faire une cure.
Faire du vélo à travers la ville est assez facile, d’autant plus qu’il existe
une piste cyclable en plein centre. Les dimanches, les voitures sont interdites
sur certaines grandes avenues. C’est très agréable.
Le musée Botero: le peintre et sculpteur colombien a
légué à Bogota une partie de ses œuvres ainsi que sa collection personnelle de tableaux :
Picasso, Renoir, Klimt… Corot ! Un Douaisien en Colombie !
Comment se porte Tigre Bleu ? Comme une reprise, après une année
de silence radio. Difficile. En quittant Bogota, 140 km m’attendent pour
atteindre une première étape : Tunja. Sur la route, au nord de Bogota. L’objectif
sera d’atteindre Bucaramanga. Les Colombiens sont d’excellents
grimpeurs à vélo et je confirme qu’il faut un bon entrainement pour se payer
les montées et descentes qui annoncent fatalement le degré de la montée
suivante. Sur mon VTT 27 vitesses avec mes deux sacoches et ma guitare, je prie
les lignes droites… sauf qu’ici, ce n’est pas possible.
Du haut de la "colline" de Bogota |
Mais il nous en faut plus pour nous
arrêter. Quoi que… après les 40 premiers km,
je ressens de la fatigue. Un besoin de m’allonger. Il fait 35°, la grimpette
sous le soleil, je connais. C’est le manque d’entrainement que je paie. Je m’allonge dans l’herbe et dors,
une sieste profonde. La reprise sera délicate. 15 km à avancer comme une
tortue. La respiration est fragmentée, un léger mal de crâne. Ce doit être ce
vent du Nord qui freine mon élan. Ma moyenne est de 8 km/h. Je reprends le
Tigre par les cornes…
Maudite Carretera ! Tu ne m’auras pas, tralala.
Je pose le
pied, je marche à flanc de mon vélo. Le Tigre feule de rage et moi je grince
des dents. Ou l’inverse. Et cette fatigue qui ne me quitte pas. A mi chemin de
Tunja, sur ma carte (une carte colombienne sans grande précision géologique),
je me fais à la raison de m’arrêter à la prochaine ville. Un panneau
publicitaire apparaît en haut de la colline : « Bienvenidos en Chocanta.
Alto 2655 m ».
Cette nuit-là, je l’ai passée dans
un petit hôtel de la station balnéaire. Epuisé mais enivré… question d’altitude,
c’est sûr.
Prochaine étape :
Tunja.
Direction, Bucaramanga, pour rencontrer une fondation et proposer le spectacle.HASTA LUEGO
samedi 16 janvier 2016
jeudi 14 janvier 2016
Bonjour de Bogota premières images
Bonjour à La Planète France!
Statue de Botero |
Si j'ai quitté le doux nid du Mékong contre celui plus tumultueux de l'Amazonie, je n'ai pas tronqué mon Tigre Bleu contre un Tigre Nouvelle Jointure. La bête mécanique est tombé dans la soute depuis qu'il est tout petit: impossible et impensable de l'enfermer alors que l'aventure reprend pour une autre destination. L'ange Bleu de la route se confrontera sans doute à l'Enfer vert de la jungle...
Les montagnes visibles de Bogota annoncent la couleur: des joyeuses montées qui chaufferont les mollets.
Révision de l'Espagnol, ça ne rigole pas. Mon but étant de jouer le spectacle avec un minimum de vocabulaire! |
Place de l'Indépendance, Bogota. 8h du matin. |
Pour ce périple
"en Colombia":
un programme court
"en Colombia":
un programme court
Je n'aurai qu'un mois pour découvrir la richesse de ce pays. Un mois pour jouer le spectacle, trouver les associations, les écoles, les salles. L'objectif est bien de Jouer pour le plaisir des enfants. C'est aussi le moyen de rencontrer, de discuter dans la langue de Cervantès et d'agrémenter le voyage.
Ici, "Pielo" de l'Asie se transforme en Pedrito, traduction littérale de "Petit Pierre". C'était aussi un conseil de "Juan", mon professeur d'Espagnol de Labenne, Gracias, Senor CLIP.
C'est donc "PeDrito PerDito en un nuevo mundo".
La guitare est achetée, les sacs prêts, ne reste plus qu'à se mettre à l'œuvre.
Hasta pronto
en direct sur les routes colombiennes.
Inscription à :
Articles (Atom)