Carnet
3 - Bucuramanga
PS: demain Vendredi 29 janvier, direct sur "Allo la Planète" avec Eric Lange, et toute son équipe (Sandrine l'Espagnole). Entre 16h et 17h. C'est une excellente émission pour ceux et celles qui rêvent de partir sans s'encombrer des "Oui mais"...
https://www.facebook.com/AlloLaPlanete/
+ Radio Outre Mer et ce sera par la suite en Podcast
http://www.la1ere.fr/emissions-radio/allo-la-planete
A demain chez vous sur les ondes internet!
« Après Bogota, c’est la
cinquième ville la plus importante de la Colombie », me précise Albeiro
Vargas, accompagnée de Maria Clara, qui se font un plaisir de me faire visiter
Bucuramanga en voiture.
La vie en Colombie de manière générale, bouillonne, et ici, davantage colorée,
sonore, musicale. Il n’y a pas d’heure pour déjeuner, dîner, souper. Pour
déguster un jus de fruits frais « con leche ».
Le soir, vue d’un des quartiers
culminants, « Bucu » s’installe doucement, dans un grondement
lointain, et se love sur des kilomètres de lumières.
L’aéroport, le pont, la
tour Gratte-Ciel, le centre commercial sont aux couleurs de l’Arc-en-ciel.
Bucuramanga. Fin de marché. |
D’en
haut, tout est calme. La fraîcheur et le silence me changent de la vie
trépidante du centre. Car demain matin, ce sera une autre atmosphère qui
m’attendra sur mon Tigre Bleu, avec la « gazoline » plein les
narines. Klaxons, fumées noires des pots d’échappements, les
embouteillages : le rituel des chauffeurs de taxis jaunes, de bus, de
moto… C’est là tout l’inconvénient d’être de passage dans la cinquième plus
« grosse ville » du pays.
Fondation
Albeiro Vargas
Albeiro Vargas, à l’âge de 12 ans,
retrousse ses manches et décide d’agir en faveur des personnes âgées de son
pays. En Colombie, ne comptez pas sur la sécurité sociale et ne cherchez pas
les maisons de retraite. Albeiro se fait connaître en France. Il obtient l’aide
d’une association basée dans le Sud Ouest et monte une fondation. Celle-ci
accueille les « ancienos y ancienas » dans des centres adaptés et
leur apporte les soins nécessaires, un confort et de l’humanité !
Aujourd’hui, il existe deux centres
autour de Bucuramanga, et Albeiro a étendu son action auprès des enfants des
quartiers difficiles. Maria Clara est directrice de l’un des deux où je
passerai deux nuits puisque c’est pour cette fondation que je ferai lundi 26,
ma première en espagnol et que Tigre Bleu deviendra « Tigre Azul ». (Vous trouverez les coordonnées de la fondation un peu plus bas)
Une
journée, deux prestations, un public chaleureux à l’oreille musicale
Il m’a fallu douze jours pour créer
les contacts et jouer le spectacle. Enfin, je vais tester mon vocabulaire en
direct et improviser, ça j’adore. Au programme : Pedrito perdito en la
selva (forêt/ jungle). Musique Cumbia pour l’entrée, chansons personnelles à la
guitare et percu rythmique sur le vélo, humour visuel. Durée 30 minutes. On
verra…
Le public réagit différemment de
celui du Vietnam, du Cambodge ou de la Birmanie. Ici, dès les premières notes,
le public démarre au quart de poil en RYTHME. Tous âges confondus, ça tape dans
les mains, ça chante et le tout : sans sonner faux.
Si je balbutie au final un
« Muchas gracias, hasta luego », l’un des animateurs du centre me
répond, au micro : « Hasta pronto, nuestra casa es la tuya. Bienvenido
en la fundacion. » Et toute la salle d’applaudir et de pousser des
« wooooohhaaaaaa ! »… Je n’étais pas très à l’aise.
Après tout, c’est juste un « PasSage » et c’est tout. La fête
s’est poursuivie dans une ambiance incroyable, tous les prétextes sont bons pour
chanter et danser.
Je les ai laissés tranquille, pour
aller au Pedro-pressing : mon lavabo, mes mains, du shampooing et de l’eau
chaude. Le tout sera propre et sec pour une prochaine.
Remerciements de l'équipe de la Fundacion de Albeiro:
¡¡Gracias, Peter!! El pasado lunes tuvimos el privilegio de recibir la visita de Peter, quien vino desde Francia para compartir una descomunal presentación cargada de espontaneidad, humor y arte. Peter, acompañado de Tigre Azul y Linda, nos regaló un momento de diversión en el que disfrutamos de cada pincelada de su puesta en escena. Merci, Peter!
Pour conclure : artistes voyageurs, si vous
passez par la Colombie, vous pouvez faire un crochet par chez eux. C’est le
voyage en partage. Le spectacle en passage.
Les contacts :
Prochaine
étape : Santa Marta, la cote
Je veux me remplir les poumons d’air
marin, sentir l’iode. L’océan me manque. Je quitte Bucuramanga pour Santa Marta, Carthagena et Medellin, avec l’objectif
de jouer le spectacle et l’améliorer. Parler, parler pour un oui ou pour un
non.
Hasta Luego !
Détails techniques concernant
Tigre Bleu :
Tout roule. J’ai testé les chambres
à air colombienne : résistance jusqu’à présent aux nids de poules. Je me
suis vite débarrassé des anciennes. Je me suis équipée d’une nouvelle pompe.
Les nouvelles sacoches « Vaude » sont pratiques, solides et je les
trouve plus esthétiques que les précédentes.
Détails techniques du
spectacle :
La guitare que j’ai achetée à Bogota
est une casserole. Et encore : je ne peux rien faire chauffer à
l’intérieur ! Elle se désaccorde vite, sonne comme pelle sur laquelle on
aurait tendu des cordes métal. L’embout du câble Jak s’est tordu durant le
voyage. Inutilisable. Je me débrouille.
Détails techniques concernant
l’oreille :
Elle se familiarise aux
particularités colombiennes : les « ll » se prononcent parfois
« dj », etc… Sinon, j’espère un jour pouvoir parler sans avoir à
ouvrir un dictionnaire le soir pour comprendre enfin ce qu’on m’a raconté
réellement.
J’espère que tout va pour vous. A la vôtre!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire